AMITIE ET NATURE / UN CLUB DE MILITANTS ET DE CREATEURS
Les auberges de jeunesse naissent en Allemagne et portent le nom d'« Oiseaux Voyageurs » .
Après la guerre de 14/18 sur la base d'une idéologie et d'une devise pacifistes : « Jeunes de tous les pays unissons nous ! Salut fraternel, plus de guerre... », le mouvement s'installe en France dans le grand élan du Front populaire et des congés payés .
En Allemagne, Hitler interdit les auberges de jeunesse qui sont remplacées par les « Jeunesses Hitlériennes » sur la base d'un idéal opposé à celui les auberges.
En France, ce mouvement mixte ( ô scandale!), fut rapidement en butte avec la bourgeoisie. Pétain à son tour dissout les auberges de jeunesse qui se reconstituent sous le nom de « Camarades de la route » ; mouvement dissous lui aussi par la milice qui le soupçonne d'aider la résistance.
La libération verra renaître les auberges de jeunesse mais aussi les rivalités entre les différents courants MUAJ, MIAJ...
L'auberge de jeunesse de la Ciotat (deuxième ou troisième de France) sera installée dans la Villa des Pins actuellement Conservatoire de musique. Un bail de 18 ans fut établi par la municipalité Mailloulas et devait durer du 1er janvier 1948 jusqu'au 1er janvier 1966. En fait l'auberge de jeunesse de la Ciotat devait libérer les lieux de 10 avril 1966.
Parallèlement, en 1948 Roland Cornillat, avec que quelques anciens ajistes du MUAJ, va relancer le mouvement en créant l'association « Amitié Nature » qui sera affiliée à la FSGT, branche plein air et camping du comité d'entreprise des chantiers navals de la Ciotat. Cette association fut intégrée dans le SCOCNC (sportif club ouvrier des CNC). L'association se réunit d'abord à l'auberge maintenant gérée par l'UFAJ (union française des auberges de jeunesse) qui ne s’ occupe que des bâtiments. Le club s'installa ensuite au "local Bon", place Louis Marin et sera présidé par Charles De Samie (Charly).
Plus tard, « Amitié et Nature » sera intégré à l’OCCE crée le 4 Aout 1965(olympique club du comité d’entreprise) et enfin le club déposera ses propres statuts en mars 1982.
Au cours de sa longue distance le club « amitié et nature » occupera successivement :
-- le local "BON"
-- le local "Torta" avenue Léon Blum.
-- à nouveau le local "BON".
-- un local rue du Rocher.
-- la salle Pélloutier.
-- et enfin la maison des associations place Évariste Gras.
Les AN, jusqu'à ces dernières années n'ont pas été de simples pratiquants mais des acteurs, des militants qui tendent à ouvrir le milieu naturel, les activités de plein air aux plus démunis. Ils agissent pour préserver leur domaine d'activité d'une réglementation contraignante. Inlassablement ils ont repoussé les frontières de notre univers en explorant, inventoriant ; sentiers, collines, falaises locales ou éloignées ; pour nous livrer un terrain de jeu riche et varié.
-- 1943 : découverte et franchissement du "Pas de la chèvre" par Roland Cornillat, André Léone et Marius Castellino.
-- 1948 : création du club « Amitié nature » par Roland Cornillat.
-- 1948 : découverte d'"ELIANAC" par André Léone et Raymond David.
-- développement des sorties ski..
-- sorties touristiques avec le car du comité d'entreprise.
-- Lancement des sections spéléologie et escalade.
-- participation aux luttes sociales avec le concours de la FSGT.
-- reconstruction à deux reprises du cabanon des gardes de Roquefort.
-- participation à la fête nautique du canot de sauvetage, avec le thème « si tous les gars du monde pouvaient se donner la main... » (Premier prix).
-- 1954 : découverte du passage Philémon par André Léone et Baptistin LION. (parcouru en 1968 par R. Canèse et D. Quet).
-- 1968 :aménagement et terrassement de la grotte des Emigrés et organisation de veillée pour 54 participants.
-- 1968/1969 : ouverture des grandes vires dans les falaises Soubeyrannes par Canèse, Coquillon et Quet.
-- 1970 : ouverture des premières noires aux carrières de Mallombre.
-- 1970 : découverte et exploration de la grotte du 14 juillet.
-- 1974 : ouverture du "mou qui trouille" dans le cirque du 14 juillet.
-- 1976 : ouverture de la vire des immortelles par Michel Boulery et Daniel Quet.
-- 1978 : première publication du bulletin « Amitié et nature ».
--1979 à 1983 : organisation de camps d'adolescents en concours avec le comité d'entreprise des chantiers.
--Entretien du GR entre la citerne de l’Escandau et le col de l’Ange , puis du col de l’Ange au pas de la Colle.
-- 1980 : reconnaissance et balisage du sentier « balcon de la Méditerranée » entre le Gros Cerveau et Montounié par les familles Fiorito et Neulet.
-- 1980 : animation spéléologique pour les élèves du lycée Lumière.
-- 1981 à 1986 : organisation du critérium des AN.
-- 1983 : découverte du Grand Draïoun ( plus long réseau spéléologique des Bouches-du-Rhône), par Casini, D'Arrigo, Duval, Vacca et Wantz.
-- 1986 à 1989 : équipement de l'école d’escalade du sémaphore.
-- organisation de camps d'été pour le club à l'hôtel des gravelles du comité entreprise des chantiers à Courchevel.
-- réalisation du topo guide Garlaban /Etoile avec le concours du comité départemental de la FFRP.
-- 1988 à 1990 : ouverture et équipement des voies du cirque du 14 juillet par Trinca, Gaillard et Neulet F.
-- 1990 : ouverture de la voie du pendule et découverte de la grotte homonyme par Coquillon.
-- 1991 : ouverture de la voie du nez qui pisse par F. et JC Neulet , Delmas et Quet.
-- 1993 : ouverture du grand pou fou au bec de l'aigle par Coquillon.
-- 1994 : reconnaissance et ouverture de la grande traversée Cassis/ la Ciotat (Elianac/Emigrés). Par Trinca et Gaillard.
-- 1995 : ouverture de la voie ombre du néant par Coquillon.
-- 1995 : ouverture de la voie au milieu de nulle part par E et F Neulet.
-- 1996 : ouverture de la voie ouvreur de bouses par F. Neulet.
-- 1997 : ouverture de la corniche des grands Ducs par Quet et G. Neulet.
-- 1998 : ouverture de la voie : « deux gamins sous la pluie » Par Quet et G. Neulet.
-- 2001 : rédaction et publication du topo guide d'escalade la Ciotat par Coquillon; Gaillard, E. F. G. Neulet.
ET MAINTENANT:
Hélas le XXIe siècle a vu se ralentir cette frénésie de découverte et le création. Est-ce à dire que tout a été inventorié, exploré, que plus rien de nouveau n'existe sous le soleil Ciotaden?
Les adhérents du club « amitié nature » actuels et futurs vont bien sûr s'inscrire en faux face à cette interrogation et sûrement qu'au fil des années à venir, de nouveaux sentiers, de nouvelles cavités, de nouvelles voies, de nouvelles manifestations et publications ne manqueront pas d'enrichir le patrimoine des participants de demain.
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G. NEULET